Comme chaque semaine, la séance débute par une lecture.
Édouard Dupont nous a offert la lecture de quelques pages de La transfiguration du banal de Arthur Coleman Danto, paru en France en octobre 1989 (la date est importante pour situer le propos) au Seuil. L'extrait (chapitre 1 : Œuvres d'art et simples objets réels pages 29 à 33) qu'il nous a lu, conduit à réfléchir au statut des œuvres d'art.
Quelques notions déjà évoquées lors de discussions passées ont été rappelées :
L'œuvre "transformée" par le récit (confer l'article d'Olivier Céna).
L'Aura de l'œuvre, confer L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin
L'influence de la pensée de Duchamp dans notre rapport aux œuvres.
La question de la primauté de la main (Sol Lewitt et Kippenberger).
Mise au point et précisions :
À ce stade de la recherche, un bilan s'impose.
Sophie Monville nous a adressé un texte récapitulant ses impressions après la lecture des blogs et des fiches de situation :
- Arc du livre, édition et création, note sur l'avancement de la recherche, nov 2008
- Pour aborder le quotidien, le projet propose -et suppose- une étude documentée du sujet, une façon de partir à sa découverte*, pour en tirer une mœlle, un fil conducteur en même temps qu'un matériau, composé de prélèvements, enregistrements, notes (réalisés selon les moyens choisis par chacun : dessin, graphisme, photo, écriture ... ), point de départ des développements plastiques et du récit.
- Le récit : il s'élabore de lui-même au cours de ces pérégrinations et de la découverte du quotidien, il fait état d'une réflexion propre qui se construit au fur et à mesure du travail, ou d'un parti pris plus radical, mais dans tous les cas il est partie prenante du projet à toutes les étapes de la recherche (il ne peut être une production artificielle et à posteriori, quoique ...), dans un mouvement permanent l'un vers l'autre de la pensée et du faire.
- Il pourra ainsi être le journal ou la chronique des investigations, il pourra également partir d'un constat "clinique" et embrayer sur "une fiction aux allures quotidiennes", il pourra encore exposer une réflexion, un point de vue, présenter une définition du quotidien ou choisir d'en montrer les rouages ou plus simplement les composants.
- On voit donc bien qu'il est fondamental de partir de l'observation, ou étude, en se focalisant sur un aspect ou plusieurs du quotidien, pour faire des choix de propos et de mises en oeuvre : quel protocole, quels outils graphiques et plastiques, quel usage du livre, pour quel discours ?
- Ces questions aujourd'hui nous intéressent plus que leurs réponses, que nous n'aurons que dans quelques mois !!
- * A la découverte du quotidien, Bruce Bégout, éditions Allia, 2005
Qu’est-ce qui relève du quotidien dans ce qui est exploré jusqu’à maintenant ?
Comment ne pas s’enfermer dans une exploration trop
« nombriliste » ?
N’est il pas temps de se poser la question du quotidien d’une façon plus élargie ?
Il s'agit très rapidement de porter le regard vers l’extérieur afin de ne pas démarrer la recherche « ex nihilo » mais à partir d’un terrain mieux cerné.
Or, pour l’instant, nous avons plutôt une succession de petites histoires personnelles (addition de journaux intimes) qui ne nous aident pas à comprendre ce qu’est le quotidien.
« Observer le quotidien, c’est avoir quelque chose à en dire »
Pour tous, il s'agit maintenant de faire la différence entre le moteur de la recherche qui est souvent de l'ordre de l'intime, et le sujet de la recherche.
Deux exemples parmi ceux évoqués vendredi :
Marianne pourrait glisser de sa préoccupation première « je ne sais pas qui je suis » (qui est le moteur de la recherche) vers l'étude des antagonismes entre deux notions « la singularité et la norme ».
Pour Édouard, il pourrait s'agir de passer de « je m’observe dans les rituels de ma vie » à « répétition et variation : la nécessité ou le poids (?) des habitudes ».
N’est il pas temps de se poser la question du quotidien d’une façon plus élargie ?
Il s'agit très rapidement de porter le regard vers l’extérieur afin de ne pas démarrer la recherche « ex nihilo » mais à partir d’un terrain mieux cerné.
Or, pour l’instant, nous avons plutôt une succession de petites histoires personnelles (addition de journaux intimes) qui ne nous aident pas à comprendre ce qu’est le quotidien.
« Observer le quotidien, c’est avoir quelque chose à en dire »
Pour tous, il s'agit maintenant de faire la différence entre le moteur de la recherche qui est souvent de l'ordre de l'intime, et le sujet de la recherche.
Deux exemples parmi ceux évoqués vendredi :
Marianne pourrait glisser de sa préoccupation première « je ne sais pas qui je suis » (qui est le moteur de la recherche) vers l'étude des antagonismes entre deux notions « la singularité et la norme ».
Pour Édouard, il pourrait s'agir de passer de « je m’observe dans les rituels de ma vie » à « répétition et variation : la nécessité ou le poids (?) des habitudes ».
Premier bilan des réalisations au regard des remarques évoquées plus haut :
Synthèse :
Chaque étape (observation, enregistrement, restitution) doit être présentée en se confrontant aux contraintes du livre (remarque pour tous mais particulièrement Cécile et Camille)
Utiliser davantage les qualités physiques du livre et de la page pour renforcer le propos (Mathilde)
Définir des régles pour organiser le récit à travers la gestion des pictogrammes et être vigilant sur la tension du récit - par exemple le rapport au temps ( Chloé M)
Toutes les « expériences » de livre doivent servir le projet (Marianne). Être très exigeante avec ce principe pour éviter la dispersion et l'implosion !
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