I   A   V    -   O   R   L   É   A   N   S 

Ce blog est un outil pour les étudiants participant à l'ARC «Espace du livre / édition et création». 
Il permettra de préciser certains notions abordées lors des séances d'atelier et de communiquer des informations complémentaires.

EL/éc

Atelier de recherche et de création pour les étudiants de 4e et 5e années. 
Cet atelier est dirigé par les enseignantes sophie monville, historienne de l'art et joëlle labiche, graphiste. 

Intervenant extérieur, invité au second semestre : 
emmanuel cyriaque, directeur des éditions hyx.

samedi 20 décembre 2008

Atelier / Bilan de fin de trimestre


Lecture : Peut-on encore disparaître ? Le Monde 2, n° 217, 12 avril 2008
« Satellites d'observation, caméras de vidéosurveillance, passeports biométriques, fichiers administratifs, policiers ou commerciaux, puces à radiofréquence, GPS, téléphones portables, internet : le citoyen moderne est au centre d'un réseau de technologies de plus en plus perfectionnées et de plus en plus indiscrètes… »
Ce dernier atelier du trimestre a donc été introduit par Marianne Rulland dont les recherches portent sur ce sujet d'inquiétude.


Ensuite nous avons ensemble examiné l'état des travaux. Ce bilan avait pour objectif de clore la période de recherche afin de débuter en janvier la mise en œuvre par chacun de son projet livresque.

Nous constatons que les travaux de Mathilde A. et de Chloé M. n'ont pas fait l'objet d'une prise de vue, faute de temps. Il serait judicieux qu'elles nous adressent une reproduction significative pour joindre à la collection.
De plus, le groupe n'ayant pas choisi le prochain lecteur, nous profitons de ce message personnel, pour confier cette mission d'introduction d'atelier à Mathilde Arnaud.

Nous rappelons que deux ateliers sont prévus les jeudis 8 et 15 janvier de 15h à 17h (afin de terminer les maquettes) pour les étudiant(e)s qui partent à l'étranger à la fin du semestre.
Sont concernés : Cécile Ingarao, Chloé Morisset, Marianne Rulland, Léa Chevrier, Camille Creux, Édouard Dupont.

Pour mémoire : 
Format du livre : 20 x 14,5 cm à la française.

Nous reprendrons contact avec vous au cours des premiers jours de la prochaine année.
BONNES VACANCES.

Atelier / la photo et le dessin ?

Pour mémoire et pour respecter une promesse faite à Chloé.

Vanessa Gonçalves

Marianne Rulland

Léa Chevrier

Giulia Boosten

Édouard Dupont


Camille Creux




Cécile Ingarao


Chloé Dumontaud




Cindy Da Costa




dimanche 14 décembre 2008

Temps forts du vendredi douze


La lectrice : Léa Chevrier
Le texte : les deux dernières pages du livre d'Erwing Goffman, La mise en scène de la vie quotidienne, T.1 La présentation du moi, éd. de minuit, coll. Le sens commun.
L'extrait :
« On a implicitement dégagé ici deux dimensions fondamentales dans la personnalité individuelle : 
l'acteur, artisan infatigable des impressions d'autrui, engagé dans d'innombrables mises en scène quotidiennes ; 
le personnage, silhouette habituellement avantageuse, destinée à mettre en évidence l'esprit, la force et d'autres solides qualités. Les attributs d'un acteur et ceux d'un personnages sont fondamentalement de nature différente. Néammoins, les deux catégories d'attributs tirent leur signification de la nécessité de continuer le spectacle. »

Quelques réflexions après les entretiens :
• Nous attirons votre attention sur le danger des emprunts inconsidérés sur le net.
Certains pour le besoin de leur étude utilisent des reproductions d'œuvres. 
Si on peut comprendre que cela soit nécessaire pour étudier les œuvres, cela en est tout autrement quand les reproductions sont constitutives de votre travail.
En effet les œuvres, comme cela semble normale, sont protégées, et leur auteur ou leurs ayant-droits peuvent vous demander des comptes. De plus, un minimum de réflexe éthique doit vous inciter à résister à cette facilité. Nous développerons ce sujet dans notre prochain édito.
• Il faut à partir de maintenant avoir une vraie vigilance sur les aspects techniques des réalisations : choix des papiers, qualité de l'impression numérique (imposition, repérage, colorimétrie). Un atelier "Impression" est prévu pour votre groupe en mars ; mais d'ici là, faites preuve d'exigence et d'invention dans le cadre des informations dont vous disposez.
Nous vous adressons par mail le cahier des charges établi par Philippe Szymann du service reprographie.
•Nous vous encourageons à consulter régulièrement les blogs des 5e années (voir rubrique). Nous avons dit à certains que les échanges avec les étudiants de fin de master, faisaient partie de la pédagogie de cette phase projet. Vous devez connaître leur programme de recherche et le suivre.
• Pour finir, il faudrait vous interroger sur votre connaissance du domaine de création qu'explore cet atelier : le livre comme propos d’auteur où l’artiste pense, utilise, détourne les qualités conceptuelles et physiques du médium  et la rhétorique de l’image pour servir une pensée
Êtes-vous "consommateur" de ce que vous êtes censés produire ? Pouvez-vous faire la liste des livres dont vous appréciez particulièrement le propos, la forme, l'invention ?  Quels lieux fréquentez-vous pour tenir entre vos mains ces objets et en considérer le contenu sans le filtre de la reproduction (magazine, site) ?

• La prochaine séance sera ouverte par Marianne Rulland qui nous proposera une nouvelle lecture.
Ensuite, nous ferons le bilan du trimestre. Préparez pour le début de séance tous vos travaux sur une table.
Nous définirons le contenu des premières séances  de janvier.

mardi 9 décembre 2008

Le médium, le langage, le sens


Lors de nos derniers entretiens de nouvelles préoccupations sont apparues.

Après avoir observé les manifestations du quotidien et collecté des images qui traduisaient ces observations, il s'agissait de restituer vos prises de conscience et de proposer un regard, une prise de position personnelle. 

Or depuis le début des travaux de cet atelier, vous savez que la restitution s'opérera au sein du livre par le biais des images, des signes et du texte.
Impliqués (plus ou moins consciemment) dans le dialogue entre la forme et le sens,vous vous trouvez donc confrontés à 3 niveaux de préoccupations :
la question du quotidien, 
la rhétorique des différents visuels, de leur agencement au sein des pages 
et la prise en compte des qualités physiques du livre en tant que médium.
Aucune des strates ne doit être négligée et la cohérence du projet viendra d'une bonne gestion de l'interaction des 3 volets.

Le travail sur, avec et dans le livre ne s'improvise pas et nécessite une expérimentation très approfondie.
Voilà pourquoi, dès les premières réalisations de visuels, nous vous avons demandé de travailler dans l'espace du livre afin de mener de front les différentes expérimentations évoquées plus haut et de sentir les exigences de ce médium pour faire sens. 
« Le travail formel sur le livre ne doit pas être une fin en soi, mais servir les besoins de la signification. » nous dit Anne Mœglin-Delcroix dans son texte « Un livre est un livre » (in Sur le livre d'artiste, articles et écrits de circonstance /1981-2005/, éd. Le mot et le reste, 2006, p. 147).

Souvenons-nous de la pensée de Clive Phillpot (ancien conservateur de la Bibliothèque du Muséum of Modern Art de New York) : « Beaucoup de gens rassemblent des pages mais peu conçoivent leur œuvre du point de vue du médium. »

Les principes de série, de séquence, de pli, de mouvement des feuilles, de format, d'ordre imposé dans la tension du récit sont constitutifs de cette expérience unique et fascinante. 
Il s’agit donc de dire quelque chose avec le livre, dans le livre et en tant que livre.

Quand le concepteur s’empare de ce médium, il doit se poser la question : « De quoi fais-je l’expérience quand je tourne les pages ? » Dick Higgins, Art Press, n°188, 1994.

vendredi 5 décembre 2008

Le cinq décembre



Chloé lit un extrait de Critique de la vie quotidienne, T. 2, Fondements d'une sociologie de la quotidienneté, d'Henri Lefebvre.
L'Arche éditeur, coll. Le sens de la marche, 1961.
p. 240 - 242.
Extrait :
« Nous irions jusqu'à dire que toute invention naît et se vérifie dans la quotidienneté. Où et comment s'accomplit l'acte créateur ? Nous savons qu'il est souvent marginal, bizarre, aberrant par rapport aux normes, aux cadres de références admis qui régissent les activités supérieures. Sa fécondité ne se manifeste que plus tard, dans la suite. L'acte inventif souvent relève du jeu : il comporte un pari et un risque d'échec. L'histoire des sciences vérifie ces affirmations autant que celle de l'art et des doctrines politiques. À notre avis, les inventifs sont des individus non pas isolés mais appuyés sur des petits groupes. (…) Les inventions cheminent, de médiation en médiation, à travers la pesanteur du répétitif, les stimulations des conflits, les sollicitations et interdictions des valeurs et des contrôles sociaux. »

Images de quelques travaux présentés lors des entretiens individuels.

mardi 2 décembre 2008

Prochaine séance

Programme pour la prochaine séance :
• Lecture préparée par Chloé Morisset.
• Entretien individuel. Présentation des recherches en cours sous forme de maquette-livre.
• Atelier pour le reste du groupe.

Sophie rencontrera chaque étudiant afin d'aborder les questions de la démarche et de la culture spécifique.
Rendez-vous le mercredi 3 décembre, à partir de 13h30 

Camille // Marianne // Cindy // Giulia // Chloé M // Léa // Chloé D

Apportez tous les "outils" : carnets de notes, recueil des références (tous domaines confondus) et bibliographie.

Prochains rendez-vous : Benjamin // Edouard // Charlotte // Vanessa // Cécile // Chi Yon An // Mathilde.


Un site à consulter : le blog du dessin contemporain

Rien que pour se souvenir comme les dessins de Seurat sont incomparables !

Notre première abonnée !

• # No gravity project #, texte de Marion Pédebernade, à lire sur son blog.

vendredi 28 novembre 2008

Bilan du 28 novembre





Lecture par Cécile Ingarao * : Psychopathologie de la vie quotidienne, Sigmund Freud, Petite Bibliothèque Payot. Chapitre 9, pages 205-209.
Ce qui est apparu central dans cet extrait, c'est la question de la méthode (observation et analyse).
Cécile nous a expliqué son choix comme une volonté de résonnance avec son domaine d'étude : les gestes du quotidien. 
Extrait de sa fiche de situation : « Comment notre corps s'exprime-t-il au quotidien ? J'aimerais que ce livre soit un espace dédié aux gestes involontaires-inconscients mais récurrents. »

Présentation par Vanessa Gonçalves ** de ses impressions après sa visite à la Biennale de Saint-Étienne :
Présentation de la manifestation en général et du pavillon des écoles d'art en particulier. (voir son blog)

Présentation par une partie des étudiants de l'état des recherches :
• Le fait de présenter systématiquement les différentes étapes de la démarche sous la forme d'un livre permet de se confronter aux contraintes spécifiques de ce support et peu à peu de les maîtriser.
• Re-cadrage sur la méthodologie de recherche et sur les étapes de réalisation.

Nous avons remarqué que certains blogs sont presque abandonnés. 
Nous tenons beaucoup à ce que ce travail de présentation et d'analyse soit réalisé.
Cet « outil » doit être appréhendé comme un journal de bord permettant de « penser à voix haute » et de confronter vos propositions à l'avis de l'ensemble du groupe. 
De plus, il vous permet de communiquer avec d'autres modes que celui du cahier traditionnel (vidéo, liens…).
Exploitez-les au maximum ! Essayez de vous surprendre !


Quelques nouvelles…

• Un nouveau blog à consulter. Celui de Frédéric Rauzy, étudiant en 5e année à l'iav.
Son blog est traité comme un support de réflexion pour la conduite de ses recherches et la mise en œuvre de ses réalisations.

• La librairie Les Temps Modernes propose un série de rencontre la semaine prochaine. Informations sur leur blog.

mercredi 26 novembre 2008

Programme pour le vendredi 28 novembre :


• Lecture :
Cécile Ingarao.
Vanessa Gonçalves nous fera part de ses impressions après son voyage à Saint-Étienne.

Présentation des premières séries de livres.
Nous verrons en priorité les étudiants qui n'ont pu exposer leur travail la semaine passée. Mais notre projet est de voir les propositions et d'entendre les présentations de tous.
• Nous reportons la table ronde autour des recherches théoriques à la semaine prochaine.

• Penser à vous munir de vos appareils photos pour enregistrer des traces de ce « premier vrai bilan ».

• Nous avons déjà évoqué la plate-forme d'art contemporain Rhinocéros de Strasbourg. Nous vous encourageons à consulter leur site et leur blog qui vous donneront des informations très liées à vos recherches.

• Pour mémoire, signet du blog de Marion Pedebernade, ancienne étudiante de l'IAV, dnsep 2006.

mardi 25 novembre 2008

Notes du jour, inspirées par le commentaire sur la lecture d'Edouard


Sur le livre et la lecture, sur l'expérience de l'œuvre et la création, quelques fragments extraits des
Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke ; pour vous donner aussi l'envie d'en lire plus ...

Une oeuvre d'art est bonne si elle provient de la nécessité. Dans cette façon de prendre origine réside ce qui la juge : il n'est pas d'autre jugement.
(Paris, le 17 février 1903)

« De tous mes livres, quelques-uns seulement me sont indispensables ; il en est deux qui se trouvent toujours parmi les choses que j'ai avec moi, où que je sois. 
(..) Procurez-vous le petit volume Six nouvelles de J.P. Jacobsen et son roman Niels Lyhne, et commencez, dans le premier volume, la première nouvelle qui s'intitule "Mogens". Un monde va vous submerger, le bonheur, la richesse, l'inconcevable grandeur d'un monde. Vivez un moment dans ces livres, apprenez d'eux ce qui vous paraît mériter d'être appris, mais avant tout, aimez-les. »
(Viareggio, près Pise (Italie), le 5 avril 1903)

« Très cher Monsieur Kappus : j'ai longtemps laissé de vous une lettre sans réponse (...). C'était votre lettre du 2 mai, vous vous en souvenez certainement. Quand je la lis, comme en ce moment, dans le grand silence de ce lointain, alors votre beau souci de la vie me touche plus encore qu'il ne m'a été sensible à Paris, où tout résonne autrement et se perd, du fait de l'énorme vacarme dont tremblent les choses.
Ici, où m'entoure un immense pays, sur lequel passent les vents venus des mers, ici je sens qu'à ces questions et à ces sentiments qui ont dans leurs profondeurs une vie propre, personne nulle part ne saurait apporter de réponses, car même les meilleurs se fourvoient dans les mots quand ils ont à faire entendre du très subtil, du presque indicible. Mais je crois néanmoins que vous n'aurez pas à rester sans solution si vous vous en tenez à des choses semblables à celles où mes yeux maintenant se récréent. Si vous vous en tenez à la Nature, à ce qu'il y a en elle de simple, de petit, que presque personne ne voit, et qui, sans qu'on y prenne garde, peut devenir le grand, l'incommensurable ; si vous avez cet amour de l'infime, et si vous essayez tout simplement, en serviteur, de gagner la confiance de ce qui a l'air pauvre : alors tout vous deviendra plus facile, plus cohérent, et en quelque sorte plus conciliant, non, peut-être, pour l'intelligence qui, étonnée, reste en arrière, mais dans votre conscience la plus intime, dans votre être éveillé et dans votre savoir. (...) Je voudrais aussi bien que je le puis, vous prier, cher Monsieur, d'être patient envers tout ce qu'il y a d'irrésolu dans votre cœur et d'essayer d'aimer les questions elles-mêmes comme des chambres fermées, comme des livres écrits dans une langue étrangère. N'allez pas maintenant chercher des réponses qui ne peuvent vous être données puisque vous ne pourriez pas les vivre. Et il s'agit de tout vivre. Vivez maintenant les questions. Peut-être en viendrez-vous à vivre peu à peu, sans vous en rendre compte, un jour lointain, l'entrée dans la réponse. »
(actuellement à Worpswede près Brême, le 16 juillet 1903)

Et puis un dernier mot, pour Chloé : « Seules les choses me parlent ... »

samedi 22 novembre 2008

Séance du 21 novembre

La lecture :
Comme chaque semaine, la séance débute par une lecture. 
Édouard Dupont nous a offert la lecture de quelques pages de La transfiguration du banal de Arthur Coleman Danto, paru en France en octobre 1989 (la date est importante pour situer le propos) au Seuil. L'extrait (chapitre 1 : Œuvres d'art et simples objets réels pages 29 à 33) qu'il nous a lu, conduit à réfléchir au statut des œuvres d'art.
Quelques notions déjà évoquées lors de discussions passées ont été rappelées :
L'œuvre "transformée" par le récit (confer l'article d'Olivier Céna).
L'Aura de l'œuvre, confer L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin
L'influence de la pensée de Duchamp dans notre rapport aux œuvres.
La question de la primauté de la main (Sol Lewitt et Kippenberger).


Mise au point et précisions :
À ce stade de la recherche, un bilan s'impose.
Sophie Monville nous a adressé un texte récapitulant ses impressions après la lecture des blogs et des fiches de situation :
  • Arc du livre, édition et création, note sur l'avancement de la recherche, nov 2008
  • Pour aborder le quotidien, le projet propose -et suppose- une étude documentée du sujet, une façon de partir à sa découverte*, pour en tirer une mœlle, un fil conducteur en même temps qu'un matériau, composé de prélèvements, enregistrements, notes (réalisés selon les moyens choisis par chacun : dessin, graphisme, photo, écriture ... ), point de départ des développements plastiques et du récit.
  • Le récit : il s'élabore de lui-même au cours de ces pérégrinations et de la découverte du quotidien, il fait état d'une réflexion propre qui se construit au fur et à mesure du travail, ou d'un parti pris plus radical, mais dans tous les cas il est partie prenante du projet à toutes les étapes de la recherche (il ne peut être une production artificielle et à posteriori, quoique ...), dans un mouvement permanent l'un vers l'autre de la pensée et du faire.  
  • Il pourra ainsi être le journal ou la chronique des investigations, il pourra également partir d'un constat "clinique" et embrayer sur "une fiction aux allures quotidiennes", il pourra encore exposer une réflexion, un point de vue, présenter une définition du quotidien ou choisir d'en montrer les rouages ou plus simplement les composants.
  • On voit donc bien qu'il est fondamental de partir de l'observation, ou étude, en se focalisant sur un aspect ou plusieurs du quotidien, pour faire des choix de propos et de mises en oeuvre : quel protocole, quels outils graphiques et plastiques, quel usage du livre, pour quel discours ?
  • Ces questions aujourd'hui nous intéressent plus que leurs réponses, que nous n'aurons que dans quelques mois !!
  • * A la découverte du quotidien, Bruce Bégout, éditions Allia, 2005 
À partir de ce texte, nous avons échangé un certain nombre de remarques :
Qu’est-ce qui relève du quotidien dans ce qui est exploré jusqu’à maintenant ? 
Comment ne pas s’enfermer dans une exploration trop 
« nombriliste » ? 
N’est il pas temps de se poser la question du quotidien d’une façon plus élargie ? 
Il s'agit très rapidement de porter le regard vers l’extérieur afin de ne pas démarrer la recherche « ex nihilo » mais à partir d’un terrain mieux cerné.
Or, pour l’instant, nous avons plutôt une succession de petites histoires personnelles (addition de journaux intimes) qui ne nous aident pas à comprendre ce qu’est le quotidien.
« Observer le quotidien, c’est avoir quelque chose à en dire »

Pour tous, il s'agit maintenant de faire la différence entre le moteur de la recherche qui est souvent de l'ordre de l'intime, et le sujet de la recherche.

Deux exemples parmi ceux évoqués vendredi : 
Marianne pourrait glisser de sa préoccupation première « je ne sais pas qui je suis »  (qui est le moteur de la recherche)  vers l'étude des antagonismes entre deux notions « la singularité et la norme ».
Pour Édouard, il pourrait s'agir de passer de «  je m’observe dans les rituels de ma vie » à  « répétition et variation : la nécessité ou le poids (?) des habitudes ». 

Premier bilan des réalisations au regard des remarques évoquées plus haut :



Synthèse :
Chaque étape (observation, enregistrement, restitution) doit être présentée en se confrontant aux contraintes du livre (remarque pour tous mais particulièrement Cécile et Camille)
Utiliser davantage les qualités physiques du livre et de la page pour renforcer le propos (Mathilde)
Définir des régles pour organiser le récit à travers la gestion des pictogrammes  et être vigilant sur la tension du récit - par exemple le rapport au temps ( Chloé M)
Toutes les « expériences » de livre doivent servir le projet (Marianne). Être très exigeante avec ce principe pour éviter la dispersion et l'implosion !