vendredi 28 novembre 2008
Bilan du 28 novembre
Quelques nouvelles…
mercredi 26 novembre 2008
Programme pour le vendredi 28 novembre :
• Penser à vous munir de vos appareils photos pour enregistrer des traces de ce « premier vrai bilan ».
mardi 25 novembre 2008
Notes du jour, inspirées par le commentaire sur la lecture d'Edouard
samedi 22 novembre 2008
Séance du 21 novembre
Comme chaque semaine, la séance débute par une lecture.
Édouard Dupont nous a offert la lecture de quelques pages de La transfiguration du banal de Arthur Coleman Danto, paru en France en octobre 1989 (la date est importante pour situer le propos) au Seuil. L'extrait (chapitre 1 : Œuvres d'art et simples objets réels pages 29 à 33) qu'il nous a lu, conduit à réfléchir au statut des œuvres d'art.
Quelques notions déjà évoquées lors de discussions passées ont été rappelées :
L'œuvre "transformée" par le récit (confer l'article d'Olivier Céna).
L'Aura de l'œuvre, confer L'œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique de Walter Benjamin
L'influence de la pensée de Duchamp dans notre rapport aux œuvres.
La question de la primauté de la main (Sol Lewitt et Kippenberger).
Mise au point et précisions :
À ce stade de la recherche, un bilan s'impose.
- Arc du livre, édition et création, note sur l'avancement de la recherche, nov 2008
- Pour aborder le quotidien, le projet propose -et suppose- une étude documentée du sujet, une façon de partir à sa découverte*, pour en tirer une mœlle, un fil conducteur en même temps qu'un matériau, composé de prélèvements, enregistrements, notes (réalisés selon les moyens choisis par chacun : dessin, graphisme, photo, écriture ... ), point de départ des développements plastiques et du récit.
- Le récit : il s'élabore de lui-même au cours de ces pérégrinations et de la découverte du quotidien, il fait état d'une réflexion propre qui se construit au fur et à mesure du travail, ou d'un parti pris plus radical, mais dans tous les cas il est partie prenante du projet à toutes les étapes de la recherche (il ne peut être une production artificielle et à posteriori, quoique ...), dans un mouvement permanent l'un vers l'autre de la pensée et du faire.
- Il pourra ainsi être le journal ou la chronique des investigations, il pourra également partir d'un constat "clinique" et embrayer sur "une fiction aux allures quotidiennes", il pourra encore exposer une réflexion, un point de vue, présenter une définition du quotidien ou choisir d'en montrer les rouages ou plus simplement les composants.
- On voit donc bien qu'il est fondamental de partir de l'observation, ou étude, en se focalisant sur un aspect ou plusieurs du quotidien, pour faire des choix de propos et de mises en oeuvre : quel protocole, quels outils graphiques et plastiques, quel usage du livre, pour quel discours ?
- Ces questions aujourd'hui nous intéressent plus que leurs réponses, que nous n'aurons que dans quelques mois !!
- * A la découverte du quotidien, Bruce Bégout, éditions Allia, 2005
Qu’est-ce qui relève du quotidien dans ce qui est exploré jusqu’à maintenant ?
N’est il pas temps de se poser la question du quotidien d’une façon plus élargie ?
Il s'agit très rapidement de porter le regard vers l’extérieur afin de ne pas démarrer la recherche « ex nihilo » mais à partir d’un terrain mieux cerné.
Or, pour l’instant, nous avons plutôt une succession de petites histoires personnelles (addition de journaux intimes) qui ne nous aident pas à comprendre ce qu’est le quotidien.
« Observer le quotidien, c’est avoir quelque chose à en dire »
Pour tous, il s'agit maintenant de faire la différence entre le moteur de la recherche qui est souvent de l'ordre de l'intime, et le sujet de la recherche.
Deux exemples parmi ceux évoqués vendredi :
Marianne pourrait glisser de sa préoccupation première « je ne sais pas qui je suis » (qui est le moteur de la recherche) vers l'étude des antagonismes entre deux notions « la singularité et la norme ».
Pour Édouard, il pourrait s'agir de passer de « je m’observe dans les rituels de ma vie » à « répétition et variation : la nécessité ou le poids (?) des habitudes ».
Premier bilan des réalisations au regard des remarques évoquées plus haut :
samedi 15 novembre 2008
Revenons un peu en arrière…
- Mise en œuvre du projet et méthodologie :
- • Définition du domaine d’observation et de recherche parmi les propositions suivantes :
- - Le corps
- - La maison
- - L’espace public
- - La nature
- - Les usages du quotidien (faits et gestes).
- • Élaboration d’un protocole pour chaque étape du travail : observation, enregistrement, restitution.
- Mise en forme progressive du projet en s’appuyant sur les relations entre les différentes phases.
- • Réalisation :
- Chaque étudiant développera son programme de recherche à l’intérieur d’un livre, traitant du ou des domaines d’observation qu’il aura définis au départ. Chaque livre sera constitué d’un cahier de seize pages. Les partis pris graphiques et plastiques conduiront à des choix d’impression numérique qui pourront aller d’une impression en une couleur à la quadrichromie.
- Dans un format toujours identique (à définir par le groupe), chaque projet traité donnera lieu à une conception visuelle et matérielle (par exemple choix du papier) adaptée à la démarche de chacun.
- Le mode de reliure sera à définir collectivement dès les premières productions visuelles du groupe.
- L’ensemble des livres, rassemblés en un seul volume (ou objet), constituera la dernière étape du projet de l’A.R.C.
- Fonctionnement de l’atelier :
- Pendant chaque séance, les enseignantes et les étudiants se retrouveront pour une discussion-évaluation (individuelle ou collective) sur l’avancement de la recherche, fondée sur la présentation du travail sur un blog personnel.
- Les recherches théoriques seront conduites par chaque étudiant et rassemblées dans des livrets testant ainsi la réalisation d’ouvrages textuels (mise en page modulaire).
- L’objectif est de mettre en place une méthode et une écriture personnelles fondées sur une approche et une pratique pertinentes de l’espace du livre au service du projet.
Reportage
Prochaine séance du 21 novembre
Élodie Flament et Silvia Bächli
Élodie et Charlotte nous avait adressé un compte-rendu de leur visite de l'exposition Les peaux du dessin organisée par le Frac de Picardie à Amiens (voir texte du 3 novembre).
Élodie nous propose un autre regard sur l'œuvre de Silvia Bächli. Elle a pensé que ce travail pouvait vous intéresser dans le contexte de l'étude du quotidien.
Élodie prépare un blog où elle partagera avec nous son regard sur des œuvres qui ont retenu son attention.
Silvia Bächli, « femme pratique »
Silvia Bächli dessine quotidiennement, comme un rituel, comme quelque chose qui la rassure.
Ses dessins sont spontanés, libres, mais il y a toujours un équilibre harmonieux entre les pleins et les déliés.
Elle observe l’espace qui l’entoure, du très proche au plus lointain. En prenant pour point de départ sa propre vie, elle observe le monde dans ses moindres détails et tente de comprendre le fonctionnement de toutes choses.
Avec ses dessins, Silvia Bächli se constitue une iconographie : des objets domestiques, des fleurs, des branches, des vêtements, des visages, des yeux, des membres, des corps féminins, des mots, des grilles, des lignes...
Ses dessins sont des annotations, des souvenirs de sensations ( toucher, goût, odorat ) et des fragments d’une mémoire en construction.
L’accrochage fait partie du processus de création : elle compose avec ses dessins une sorte de constellation dans l’espace, un ensemble indissociable, comme les mots dans une phrase. Il y a dans l’accrochage de Silvia Bächli une circulation à travers les signes et à travars le temps : entre espace intime et espace exterieur. On s’approprie alors toutes ces choses et on invente notre quotidien.
« La façon dont je place mes dessins, écrit Silvia Bächli, forme la troisième étape dans le processus de mon travail. D’abord, je produis des dessins chaque jour et je les glisse dans un carton, en évitant de juger s’ils sont bons ou mauvais. La deuxième étape correspond au moment où je jette beaucoup de ces dessins et n’en garde que quelques uns. A la fin, au cours de la troisième étape, et généralement en ayant un lieu spécifique en tête, j’essaie de les disposer en fonction des relations qu’ils peuvent avoir entre eux. Chacun d’entre eux est un son. Chaque tonalité a une intensité, une couleur, une attitude, une extension, une clarté, un poids particulier. Les pauses et les espaces intermédiaires ont exactement la même importance. Chaque dessin dégage un espace qui lui est propre autour de lui - un champ de forces. Un dessin doit trouver sa bonne distance entre deux autres. Ce sont des amis, des relations, des associés, des couples d’amoureux, des jumeaux, des paresseux, des solitaires. Chaque dessin constitue un point de repère dans un réseau de relations. Il n’y a pas de centre dans ce réseau. J’essaie de trouver un équilibre dérangeant dans ces espaces. »
É. F. - 14 novembre 2008 - Orléans
vendredi 14 novembre 2008
Cours du 14 novembre
jeudi 13 novembre 2008
Nouvelles de Mathilde
dimanche 9 novembre 2008
Séance du 7 novembre
• Lecture d’introduction
Vanessa a lu un texte : La chevelure, une nouvelle de Maupassant
Elle justifie ce choix en rappelant son sujet : quelles traces laissons-nous quand nous quittons un lieu ? À plus forte raison quand la vie nous quitte.
La voix de Vanessa tremblait un peu au début de la lecture, mais peu à peu elle s’empare du texte avec une assurance troublante et semble même trouver du plaisir à cette lecture redoutée.
La semaine prochaine, la séance sera introduite par un texte choisi par Chloé D.
• Distribution de texte :
Texte d’Olivier Cena : « Ceci n’est pas une liste » (chronique de Télérama -1 au 8 nov)
L’auteur nous propose une interrogation sur le rôle du récit dans la perception d’une œuvre. Beaucoup d’étudiants étant tentés par ce travail d’écriture, il s’agira pour tous de travailler sur ce texte.
Cette étude complètera le dossier de recherches théoriques commencé avec l’étude des textes d’Anne Moeglin-Delcroix, et alimenté régulièrement depuis, dossier qui sera examiné le 28 novembre.
Ligne graphique personnelle
Il faut dès maintenant acquérir des réflexes professionnels quant à la communication de sa pensée, de ses recherches.
Nous n'imaginons pas que les travaux théoriques (notes de cours, fiche de lecture, exposé, présentation de projet) soient livrés sans un souci de la forme.
Pour cela, un cours théorique sur la mise en page modulaire est prévu le vendredi 14 novembre. Il permettra aux étudiants d’élaborer une ligne graphique personnelle à travers des principes de mise en pages qui seront utilisés pour tous les documents théoriques produits dans cet arc. Ceci constituera une bonne préparation au travail pour le Mémoire de 5e année.
• Le projet :
Pour la semaine prochaine, chaque étudiant doit préparer une fiche de synthèse présentant son projet.
Contenu de ce document :
Sujet de la recherche (4 lignes maxi)
Protocole des investigations (4 lignes maxi)
Premières références visuelles
Premières références théoriques
Recherches et productions formelles personnelles
Recherches et productions théoriques personnelles
• Forme des présentations futures : l’espace du livre et les étapes de travail
Dorénavant, afin de se familiariser avec les spécificités de l’espace du livre et d’aborder de nouvelles pratiques, chaque étape de recherches visuelles fera l’objet d’une présentation sous forme de livret-maquette.
Ceci permettra de s’approprier progressivement les codes du livre, en découvrant concrètement sa rhétorique, ses contraintes, ses richesses et sa force de proposition comme objet de lecture.
Ces maquettes présenteront semaine après semaine les recherches les plus récentes et constitueront en fin de semestre une petite bibliothèque.
• Distribution de documents :
- Livre du cdn « et maintenant un livre ».
Marie Darrieussecq y évoque entre autre Notes de chevet de Shônagon lu la semaine passée.
Conception graphique de M/M.
- Brochure du ministère de la culture
Graphisme en France 2008/2009 « Apprendre et désapprendre ».
• Élodie Flament de 5e année nous adresse cette référence que nous vous encourageons à consulter : notes de travail . Il faudra aussi accepter de vous perdre dans ce blog captivant et sans doute en tirer le meilleur pour vous.