I   A   V    -   O   R   L   É   A   N   S 

Ce blog est un outil pour les étudiants participant à l'ARC «Espace du livre / édition et création». 
Il permettra de préciser certains notions abordées lors des séances d'atelier et de communiquer des informations complémentaires.

EL/éc

Atelier de recherche et de création pour les étudiants de 4e et 5e années. 
Cet atelier est dirigé par les enseignantes sophie monville, historienne de l'art et joëlle labiche, graphiste. 

Intervenant extérieur, invité au second semestre : 
emmanuel cyriaque, directeur des éditions hyx.

mardi 29 septembre 2009

Nouveau programme…

Pour les sessions 2009/2010 et 2010/2011,
vous pouvez retrouver les recherches de l'atelier dans un nouveau blog :

lundi 29 juin 2009

29 juin 2009, fin d’année pour l’atelier EL/éc

Avec la dernière conférence d’Emmanuel Cyriaque, qui faisait le lien entre les différents dispositifs historiques et prospectifs d’écriture interactive et la recherche actuelle dans le domaine de l’édition numérique et la lecture à l’écran, l’atelier vient de terminer ses travaux pour l’année 2008/2009.

Nous nous sommes aussi quittés avec un projet d’édition qui prend forme et dont la réalisation se profile pour la rentrée ; voici des nouvelles de l’avancement des mises en œuvre.

Pendant les derniers jours de juin, le petit groupe qui a souhaité se consacrer à la mise au point du projet retenu nous a présenté une maquette et nous avons rencontré Alain Bourgogne (IM), pour avis de faisabilité et un devis.













Le livre commence à bien exister et nous sentons clairement maintenant les ajustements qui seront nécessaires.

Nous vous proposons de nous retrouver en septembre pour passer à la dernière étape des réalisations.

Contacts «Récits du visible» : Chloé Dumontaud, Charles Hilbey et Benjamin Melin


Quelques liens qui vous permettront de poursuivre la réflexion engagée par Emmanuel.
Poésie numérique :

Free lutz! Performance réseau, Montréal 2009 :

« Cybernetic serendipity », Londres, 1968 :

À lire : Dick Higgins, Computers for the Arts, Abyss publications, Somervillle, 1970


Et maintenant, bonnes vacances pour chacun en son jardin (intérieur) !



samedi 27 juin 2009

Premier message pour conclure l'année…

Avec quelques photographies, nous souhaitons nous remémorer les différentes étapes du mois de juin qui s'achève.
Le 5 juin : présentation des maquettes du livre/projet.
L'ensemble du groupe s'arrête sur un principe de ligne graphique qui fera le lien entre tous les travaux. Il sera fondé sur un jeu de trames et une reliure apparente pour valoriser la collection des livrets.




















Le 12 juin, nous avons reçu Emmanuel Cyriaque à l'atelier. Il a évoqué la question de l'hyper-textualité dans les recherches littéraires contemporaines.










Le 21 juin, fin de l'exposition «Ugo La Pietra» au Frac.
Exposition passionnante pour de multiples raisons (historiques entre autres). Nous souhaitons mettre l'accent sur son rapport au dessin et sa capacité à faire dialoguer la photographie et le dessin à travers des collages.


mardi 9 juin 2009


Quelques références évoquées ce matin pendant le bilan de l'atelier MEP.
Elles peuvent vous servir pour stimuler votre désir de jouer avec les formes et les signes.

manystuff


mercredi 3 juin 2009

Dessiner, chuter, ployer sous une lourde charge…


















Certains d'entre vous travaillent sur la question du paysage.
Nous les encourageons à se rendre à l'exposition présentée par Le pays où le ciel est toujours bleu /poctb /.
On y trouve jusqu'au 14 juin les dessins de Frédéric Daviau (chronique à venir : dessiner, chuter, ployer sous une lourde charge…).

Site à consulter pour découvrir toutes les informations pratiques (jours et heures d'ouverture) : / poctb /

samedi 30 mai 2009

Un espace pour une leçon d'humilité…





















Dans le cadre de l'exposition La force de l'Art 02, Julien Prévieux présente un dispositif  qui rejoint certaines de nos préoccupations : le livre et une fable.
Voilà pourquoi nous avons décidé de nous pencher sur son installation et tenté de comprendre ce qu'elle nous dit.
De cet artiste, nous connaissons le travail empreint d'ironie ( Lettres de non-motivation, édition Zone - La découverte) qui jette sur notre époque un regard sarcastique qui nous conduit à revoir nos certitudes. 
Dans la cellule blanche qui lui est réservé sous la nef du Grand Palais, J. P. a posé deux types d'objets : 
de grands panneaux noirs (tableaux noirs) chargés de diagrammes complexes qui semblent vouloir livrer des clés pour comprendre notre rapport aux connaissances et qui, en fait, rendent ce qui devait être expliqué, encore plus obscur, confus, inaccessible,
un grand meuble-bibliothèque empli de livres datant de deux ou trois décennies, au titre souvent prétentieux, au contenu obsolète.

Dans cette volonté d'embrasser toutes les connaissances à notre disposition il y a un penchant ridicule comme dans Bouvard et Pécuchet, et un vain sentiment de puissance comme celui ressenti par l'internaute devant son écran

















Pourtant, cette pulsion à collecter, ranger, ordonner nous renvoie aux techniques plus qu'anciennes exposées par Frances A. Yates dans L'art de la mémoire ; considérant le meuble-bibliothèque, revient à l'esprit Le théatre de mémoire de Giulio Camillo (p166). 
Un autre souvenir s'impose sans que le lien soit évident (peut-être la lumière laiteuse dispensée par le luminaire) : la bibliothèque circulaire du British Museum récemment absorbée par la verrière de Norman Fooster.

Que nous dit en fait cette présentation ? Le lien que nous établissons immanquablement entre ces ouvrages (la bibliothèque) au contenu dépassé (U.R.S.S., le pays où le soleil ne se couche pas, E. Schulthess, 1971) et la fatuité de la schématisation (tableaux noirs) des connaissances contemporaines, démontre la fragilité de nos certitudes et la vanité du présent qui croit mieux comprendre le réel que ne l'a fait l'époque passée…

Pourquoi le sentiment qui nous prend alors, est-il empreint de tendresse pour tous ceux qui ont cru savoir et en fait ont été contredit par les faits et le temps qui passe ? 
Sans doute y-a-t-il un effet de miroir qui nous conduit à modérer nos prises de position radicales et à imaginer le regard de la génération à venir ? 
un peu d'humilité !
jl.

sites de référence :


mardi 12 mai 2009

Après…

Après cette longue période pendant laquelle notre groupe de recherche s'est trouvé dispersé, chacun étant occupé par des travaux de stage (dont nous attendons avec impatience les échos), nous allons reprendre l'élaboration du projet de livre.
Pour aborder cette dernière séquence, nous proposons la consultation de quelques signets déjà évoqués avec certains étudiants.

Un récapitulatif des conclusions du bilan du 22 mai vous a été adressé (cf. mail du 22 mai).


















(Projet de Charles)


Nous attendons pour vendredi prochain, une maquette plausible pour chaque étudiant.
Adressez-nous très rapidement par mail une image significative de votre proposition.

Nous rappelons que le DNSEP se déroule cette semaine. Profitez de ces présentations pour prendre connaissance des conclusions et des propositions des étudiants de fin de cycle.










(Atelier de 5e année)

Prochaine communication d'Emmanuel Cyriaque 
«De l'intertexte à l'hypertexte» 
12 juin, 9h 30


dimanche 5 avril 2009

Comment aborder le livre ? Le lire et le faire !

Cette semaine fut particulièrement riche en informations et questionnements autour du livre, de la lecture et du monde de l'édition.









Tout d'abord, nous avons pu rencontrer Alberto Manguel qui, invité par Didier Laroque dans le cadre du cycle de conférences « De la diversité », nous a entretenu de la Lecture.

Il n'est pas question ici de faire de cette communication un compte-rendu qui n'aurait pour effet que de réduire la richesse du propos, mais plutôt de revenir sur quelques questions évoquées par l'essayiste qui, en l'occurence, s'est révélé un conteur captivant.

Se fondant entre autres sur L'Odyssée d'Homère, il nous conduit à interroger notre rapport à la lecture, à considérer le périple de nos lectures successives (de différentes œuvres ou d'une même œuvre) comme une aventure qui nous permet de nous découvrir (toute littérature est divinatoire ; elle nous révèle à nous-même) et même de nous constituer . 

Comme Ulysse, toujours aller ailleurs, toujours se dépasser en vivant de nouveaux épisodes de notre aventure personnelle. 

En lisant de nouveaux livres, nous construisons une toile qui nous est propre, faite des interactions entre les différentes œuvres…

Que cherche-t-on quand on relit une fois, deux fois, de multiples fois le même livre ? 

Essaie-t-on de retrouver l'étonnement, la surprise, l'émotion de la première lecture (mission impossible…) ?

Évoquer ainsi la lecture c'est évidemment par ricochets, penser notre rapport à la création. 

Que cherche-t-on en essayant d'atteindre un visuel juste (Ithaque ?) qui tentera de traduire un propos indicible ? Pourquoi remettre en cause cent fois ce qui est réalisé, pour essayer de faire mieux ? Quel est cet éternel recommencement ?  

S'agit-il d'un voyage, d'un parcours qui nous permettra de savoir qui nous sommes ?


Quelques jours plus tard, nous recevions Emmanuel Cyriaque dans notre atelier pour sa deuxième conférence.

Si Alberto Manguel nous a entretenu de la lecture et du lecteur, Emmanuel nous a permis d'entrevoir le futur de l'édition.

Après avoir expliqué l'organisation d'une maison d'édition et de ses principaux départements, il a présenté les évolutions que ce secteur connaîtra sans doute dans les prochaines années : dématérialisation du livre, site agrégatif, progiciel de gestion des données.

Bien sûr, la lecture continuera à nous passionner mais son accès, sa mise en forme et par incidence son contenu vont s'en trouver fortement "chambouler" (je ne trouve pas d'autres mots, sans doute est-ce dû à l'état dans lequel nous a laissé Emmanuel).

Pourtant en y repensant , il apparaît passionnant de s'interroger sur ces changements et de s'imaginer comme Ulysse résistant aux Sirènes et heureux d'avoir vécu des aventures inattendues, d'atteindre Ithaque, transformé et pourtant le même.

jeudi 2 avril 2009

Aller à Oulan Bator !


Longtemps, j'ai appelé ce lieu « Oulan Bator » car c'est ainsi que l'avaient nommé quelques artistes dont c'était le lieu de travail pendant les années 70.
Puis j'y pensais comme « Le Pays » - en référence à l'association Le Pays Où Le Ciel est Toujours Bleu (poctb pour les initiés) qui régulièrement et avec persévérance nous a fait découvrir les recherches de nombreux artistes.
Maintenant je pourrai me perdre dans « La Mire » car un groupe éponyme s'y installe.

Ainsi, depuis plus de trente ans, cette ancienne manufacture du vieil Orléans accueille des générations successives d'artistes qui nous présentent l'art de leur temps.

Du 13 mars au 5 avril 2009, POCTB présente quelques œuvres de Mathieu Weiler. 
Cette installation révèle l'image chaotique d'un monde engendré par la frime généralisée.


































Attention !
Fin de l'exposition : dimanche prochain

Oulan Bator : 20 rue des Curés Orléans
+33 (0)2 38 53 11 52

Prochaine exposition présentée par La Mire :
LES THÉOPHANIES de PAUL ARMAND GETTE
Du 14 avril au 9 mai
Ouverture le samedi & dimanche de 15h à 19h
En semaine sur RDV  
Commissaire de l'exposition : Cyril Thomas
Direction artistique : Valérie Leray


mardi 31 mars 2009

mardi 24 mars 2009

« L'artiste et son catalogue »

Dans le cadre de la foire parisienne /ArtParis/ au Grand Palais, le Prix Henriot du catalogue d’artiste a été décerné à Anne Laure Sacriste. L'artiste a reçu 15 000 euros destinés à l’édition de son catalogue. 
Le jury était composé de membres impliqués dans le monde de l’art et de l’édition.






















Le samedi 21 mars, nous étions invitées à un débat entre quelques membres du jury : 

- Elisabeth Couturier, critique d’art et auteur,

- Olivier Gabet, conservateur chargé des arts décoratifs et du design Agence France Museum Louvre Abou Dabi

- Anne Moeglin-Delcroix, professeur de philosophie de l’art à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne

- Julie Rouart, directrice de collection Art moderne et contemporain aux éditions Flammarion

- Mijo Thomas, directrice des éditions Macula,

Étaient également autour de la table : Nicolas Hoffmann (Les designers anonymes), graphiste spécialiste de la conception de catalogue et la lauréate.


Parmi les divers sujets abordés quelques-uns ont retenu notre attention.

Après que la modératrice ait abordé la question des différents types de catalogue, aidée en cela par Anne Moeglin-Delcroix (le catalogue d'artiste) et Julie Rouart (la monographie), la directrice de collection de Flammarion a évoqué le prochain ouvrage sur lequel elle doit travailler :  une monographie de Christian Boltanski à l'occasion de l' exposition Monumenta 2009 au Grand Palais. 

La mise en œuvre de cet ouvrage sera assurée par le duo M/M.

Julie Rouart a posé la question de la place de l'artiste, du ou des graphistes, les complémentarités mais aussi les conflits éventuels. Quelle place doit prendre le graphiste ? Quel dialogue doit-il instaurer avec l'artiste pour comprendre et mettre en scène son œuvre au sein du catalogue ?

Anne Laure Sacriste fait part de son expérience et dit que l'artiste gagne à « lacher un peu » pour accepter la surprise et la redécouverte de son travail que lui propose le graphiste avec lequel elle fait un bout de chemin. Pour elle, la conception d'un catalogue est du même ordre que la conception d'une exposition dans un nouvel espace, celui du livre.

Nicolas Hoffmann se considère comme un artisan au service de l'artiste. S'appuyant sur une très bonne connaissance des contraintes de l'impression, il veut rester en retrait et servir l'œuvre présentée dans tout catalogue.

En quelques mots, Anne Mœglin-Delcroix explique comment dès les années 60, des artistes se sont interrogés sur de nouvelles formes possibles du catalogue. 

Elle cite entre autres : Yves Klein ( Yves Peinture ), Warhol, Broodthaers…

Elle évoque aussi les démarches de quelques artistes contemporains : Alberola, Guilleminot…

Olivier Gabet attire l'attention du public le manque d'intérêt de certains catalogues tant sur la forme que sur le contenu. Ne faudrait-il pas avoir plus d'exigence sur la pertinence de certaines publications ?

Ensuite Mijo Thomas aborde les questions de budget, de subventions, de diffusion.


Les échanges se terminent par un hommage aux petits éditeurs et diffuseurs. Le comptoir des indépendants est cité à plusieurs reprises.



De belles rencontres.


Cette matinée fut un moment privilégié de rencontres : des noms croisés lors de lecture s'incarnent, des conversations s'engagent et des projets se construisent.


Françoise Woimant : 









Conservatrice chargée des collections contemporaines de la BNF, elle fut, pendant les années 60 à l'origine , de la collection de livres d'artistes de cette institution. Marie-Cécile Miessner nous a parlé de son initiative lors de notre rencontre du 4 mars et Anne Mœglin-Delcroix y fait allusion dans de nombreux textes puisque c'est la première personne avec laquelle elle travailla sur ce domaine dont elle devint la spécialiste.


Lefèvre Jean Claude et Hubert Renard

Nous croisons souvent le nom de ces deux artistes. (voir article du 24 février pour H. R. et le lien vers Incertain-sens pour L.J-C.).

Nous avons pu les rencontrer et imaginer des interventions futures dans notre atelier.

Une monographie de H. R. vient de paraître ; elle est publiée par le Centre des livres d'artistes de Saint-Yriex-la-Perche et Burozoïque. Elle est préfacée par Anne Mœglin-Delcroix : Le monde possible d'Hubert Renard (nous en reparlerons).


mercredi 18 mars 2009

« Lecture de demain », au Salon du Livre 2009

Le numérique à l'honneur au Salon du Livre 2009.
Avec sa plate-forme «Lecture de demain», entièrement consacrée au numérique, le salon mise sur les futurs du livre et de la lecture : impression à la demande, personnalisation des livres, confirmation des nouveaux supports de lecture (E-books et plates-formes mobiles)... Désormais, l'imprimante Print on Demand Xerox, destinée aux libraires, serait capable de produire en quelques minutes un exemplaire papier entièrement façonné... 
De quoi alimenter nos recherches sur la lecture participative (Frédéric), et soutenir nos efforts pour Les fables du visible*.
Il n'empêche que la fabrication d'un livre, selon les « simples techniques » d'impression et de fabrication professionnelles actuelles, nous a encore bien fait rêver aujourd'hui, dans le cadre du séminaire des techniques d'impression.
Un grand merci à Alain Bourgogne pour la richesse et la clarté de sa contribution.

Salon du livre 2009 : 

vendredi 13 mars 2009

La journée du livre / 4 mars 2009 / suite.


Autres lieux visités :

Librairie La Hune 

Saint Germain

Galerie Anatome

www.galerie-anatome.com 

Pavillon Carré de Baudoin

80+80

Librairie Nicaise 


Certains d'entre vous en ont rendu compte dans leur blog. Vous y reporter !

jeudi 12 mars 2009

Découverte du Fonds des Livres d'artistes de la BNF











































































Le mercredi 4 mars 2009.
Après avoir salué Jean Paul Sartre qui arpente le jardin de la cour intérieure de la Bibliothèque Nationale - site Richelieu, nous avons retrouvé Marie-Cécile Miessner, conservateur en chef, dans la Chambre Mazarin, salle de consultation du département des estampes contemporaines et des livres d'artistes.
Toutes les œuvres que nous avions évoquées depuis quelques mois étaient soigneusement rangées et nous attendaient ; les livres d'Ed Ruscha, de Christian Boltanski, de Marcel Broodthaers, d'herman de vries, de Lawrence Wiener étaient là, réellement et nous pouvions les approcher et pour certains les consulter.
D'autres avaient été préparés afin d'élargir le champ référentiel constitué depuis octobre : John Baldessari, Ian Hamilton Finlay, Robert Filliou, Annette Messager , Sol Lewitt , David Tremlett…

Avant de passer plus de deux heures en compagnie de ces livres, Marie-Cécile Miessner nous a présenté ce mouvement d'artistes qui ont travaillé le livre comme œuvre, depuis les années soixante.
Elle a bien voulu nous confier son texte d'introduction.

LA COLLECTION DE LIVRES D’ARTISTES AU DÉPARTEMENT DES ESTAMPES ET DE LA PHOTOGRAPHIE 

DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE


Dès l’origine, le principe de la localisation de la collection au département des Estampes et de la Photographie s’est imposé : le livre d’artiste a pour auteur un artiste plasticien dont il est une œuvre multipliée au même titre qu’une estampe ou une photographie. Ainsi le département des Estampes est-il le seul lieu où les artistes comme Jean Le Gac, Claude Closky, Dieter Roth, Sol LeWitt, Christian Boltanski ou Jean-Michel Alberola sont simultanément représentés par leurs estampes et par leurs livres. Les artistes ont conscience par leurs publications d’appartenir au monde du livre et des bibliothèques, même s’ils sont plus familiers des galeries et des musées.

1969 : cette date atteste l’antériorité de la collection. La plupart des collections constituées au Museum of Modern Art et à la New York Public Library, à la Tate Gallery et au Victoria and Albert Museum à Londres, au Neues Museum Weserburg à Brême, au Cabinet de estampes du Musée d’art et d’histoire à Genève, à la Bibliothèque Kandinsky, centre Georges Pompidou, ... l’ont été après cette date, voire tout récemment au Museu Serralves à Porto.

Dès la fin des années 60 en effet, alors que ce genre spécifique naissait aux Etats-Unis et en Europe au sein des mouvements d’avant-garde (art conceptuel, fluxus), Françoise Woimant, conservateur chargée des collections contemporaines, a su repérer ces publications modestes dans les foires d’art contemporain (Düsseldorf, Bâle) et à Paris dans les galeries Bama, Sonnabend, Yvon Lambert ou Durand-Dessert.

Les éditeurs français étaient rares, le dépôt légal inefficace car ces ouvrages échappent à la veille bibliographique, au contrôle normal des publications commerciales.

Une grande majorité de livres étaient éditée à l’étranger et la plupart des artistes français publiés hors de France. La collection s’est donc constituée principalement par acquisition, à des prix très modiques à l’époque. C’est le contact entretenu avec les artistes français Boltanski, Chopin, Buren, Gette, Le Gac, ... comme avec les artistes étrangers Nannucci, Finlay, ... qu’ont été obtenues des donations importantes.

Avec plus de 4000 pièces, le fonds de livres d’artistes du département des Estampes est la collection de référence en France, riche du plus grand nombre des « livres historiques » des années 60 et 70. Elle est très représentative des productions nord-américaine, allemande, anglaise et italienne. L’ampleur de cette collection était déployée galerie Mansart lors de l’exposition Livres d’artistes : l’invention d’un genre 1960-1980, en 1997. Par dépôt légal, dons et acquisitions la collection s’accroît chaque année de 200 à 300 titres. Un compte-rendu annuel paraît dans les Nouvelles de l’estampe, donnant la liste des artistes entrés dans l’année, informant le public, professionnels et amateurs, de l’actualité de la collection.

La collection est consultable dans la salle de lecture du département des Estampes du lundi au samedi de 9 à 18 heures. Elle est cataloguée, en grande partie, dans le catalogue général BN-OPALE PLUS, interrogeable sur Internet.


Marie-Cécile Miessner

4 mars 2009


RAPPEL 
Références bibliographiques :
Livres d'artistes, l'invention d'un genre 1960-1980, BNF, Marie-Cécile Miessner et Anne Mœglin-Delcroix.
Cet ouvrage est épuisé mais vous le trouverez à la bibliothèque de l'iav.
Du catalogue, Les cahiers du musée d'art moderne, n° 56/57, 1996, Centre Georges Pompidou.
Les Nouvelles de l'estampe, revue trimestrielle du département des Estampes et des Livres d'artistes, BNF. Chaque numéro fait état des dernières acquisitions et permet ainsi de découvrir des œuvres contemporaines (consultable à la bibliothèque de l'iav).

vendredi 6 mars 2009

Nouvelle forme !

Aujourd'hui, nous affichons le nouvel habillage de l'espace éditorial de l'arc EL/éc.
Cela a été possible grâce aux conseils et à l'assistance technique de Yann Zickler qui accompagne chacun des acteurs de ce groupe de recherche pour la gestion des blogs depuis le mois d'octobre.
Nous le remercions chaleureusement de cette aide précieuse.


Nouveau blog en ligne : celui de Léa Chevrier.
Léa est pour 6 mois étudiante de l'université d'art de Bilbao.